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Le sol : un système accumulateur de cadmium

Les sources d’apports de cadmium au sol sont
diverses. Les engrais phosphatés et les produits
résiduaires organiques (déjections animales, boues
et composts) sont les deux sources principales,
respectivement 54 % et 30 % des apports totaux sur
parcelles agricoles.
Les retombées atmosphériques,
naturelles et anthropiques, représenteraient 14 % de
ces apports.
Seuls quelques pourcents du fl ux annuel de
cadmium à la surface du sol sont lessivés vers les
horizons profonds ou la nappe. Le sol accumule
donc les métaux en général et le cadmium en
particulier.
L’absorption racinaire limitée
La majorité du cadmium présent dans les grains
de céréales provient du sol. Cependant, de nombreuses
études ont montré qu’il n’est pas possible
de prédire la concentration en cadmium dans les
végétaux à partir de la seule concentration en métal
dans le sol.
Cet élément est présent dans le sol dans différentes
phases solides : inclus en impuretés dans les fragments
de roches et les minéraux constitutifs du sol,
fixé sur le complexe argilo-humique, etc.
Or, le cadmium
est prélevé par les racines dans la solution du
sol, sous une forme ionique. Pour qu’il soit « phytodisponible
» (absorbable par les racines), il faut donc
qu’il passe d’abord dans la solution du sol (figure 2).
Suivant sa localisation initiale dans la phase solide
et en fonction de divers facteurs physico-chimiques
du sol, ce passage sera plus ou moins important.
Ainsi, plus la teneur en matière organique et le pH
du sol sont élevés, plus la rétention du cadmium par
la phase solide est forte et moins il aura tendance à
passer en solution.
Mais une fois dans la solution, la forme ionique absorbée
par les racines dépend en outre de sa complexation
avec la matière organique soluble. Pour
une même teneur totale, différents sols peuvent
donc présenter des phytodisponibilités très variables.